Il amarre Yllis le long d'un quai d'Afrique du Sud
Il la regarde, Belladonna, elle est bulbeuse
Elle illumine ses hivers
Pour qu'elle grandisse
Il la nourrit
De terre, de tourbe
Pour qu'elle s'épanouisse
Il l'expose en pleine lumière
Elle tend ensuite son cou
Respire l'air, explore les odeurs
D'elle même, elle largue les amarres
Sent le vent de la liberté
Son unique mat porte trois vergues
Parfois blanches, parfois rouges
Tantôt rose, tantôt saumon
Elle l'entoure alors des ses mèches d'irrigation
Ils voyagent ensemble
Elle l'oriente, cherche sa lumière
Evite les brûlures
Elle aperçoit sa mère
Dame hygrométrie, la nourricière
Ils naviguent, découvrent le monde
A nouveau se rencontrent
Une fois son voyage accompli, se repose
Se met en veille, se Miossec
Il le sait, il doit le faire
Ce douloureux passage
Il coupe l'unique mat
Laisse ses bras jaunir
Il l'amarre à nouveau
Reconstitue les réserves
Il la protège, au sec
La libèrera l'automne prochain
Il la regardera Belladonna
Elle est bulbeuse
Edité le 7/08/2006
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