Les champs meurtriers

Je ne veux plus de cette douleur
Je ne veux plus de cette mort
Des sons qui tuent à petit feu
Des mots menteurs
Des mots tueurs
Je ne veux plus de cette plaie
De ces mensonges
De cette souffrance
Celle qui me ronge de l’intérieur
Un mot, un geste
Un bouton sur lequel appuyer
Une terre qu’il suffit de retourner
Ensevelir toutes les femmes
Lapider le meunier en train de composer
Je ne veux plus de cette douleur
Je ne veux plus de tous ces crânes
Nous y retournerons un jour
Je mordrai la poussière
Je veux la mort
Mais la choisir
De cette vie et c’est la seule chose
Et goûter à la saveur de ce pain
Recevoir la peau aux creux de mes mains
Et il disait
« Je suis las d’être ce reflet
Dont se jouent des milliers de glaces
Las de n’être que le jouet
D’un jeu qui me dépasse
Et chaque fois me vise de plus près »
Vise moi, en un coup
Assassine moi, ne me rate pas
Porte ce coup fatal
Que je fasse partie des leurs
Enterre moi dans ces champs meurtriers
Que l’on m’oublie
Toute ma détresse, ma perdition
Adieu mon corps, ton corps, nos sexes
Adieu nos mains, toutes nos caresses
De tes paupières
Efface moi

Je n’existe plus, je flotte dans l’air, je vous regarde
Je ne fais plus partie de vous
Je suis morte
Que vous êtes laid




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Edité le 27/09/2006

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour irOise,

J'ai cliqué deux fois sur actualiser la page je me croyais sur mon site.
Pourquoi cette pensée?

Bises, Le Troll.

irOise a dit…

Un mélange de "The killing fields" et d'amour perdu. Un sentiment d'abandon terrible, de viol de l'âme et d'abus de confiance.
Tout ce qui a été offert a été reprit. Il est venu avec un cadeau et est reparti avec ce cadeau.
Le cadeau, c'était lui, je ne le savais pas. J'en souffre encore très fort à ce jour. Traverser ces souffrances.. On en sort jamais indemne, jamais. Difficile de t'expliquer ouvertement, tu n'es pas le seul à te promener par ici. Il y a des blessures qui ne cicatriseront jamais.
Juste une pensée de mort, ma propre mort et l'observation de ceux qui restent de ce qui reste et la constatation terrible: "Je n’existe plus, je flotte dans l’air, je vous regarde
Je ne fais plus partie de vous
Je suis morte
Que vous êtes laid! "
Pas la laideur de ceux qui reste, comment te dire?
Un peu comme: "vote monde ne fait plus partie du mien et je ne fais plus partie du vôtre. Il pouvait être beau, vous l'avez rendu immonde. Maintenant je suis morte et je vous regarde. Vous suintez l'immonde pourriture que vous avez engendré. Que vous êtes laid. Comment ai-je pu faire partie des vôtres? Comment ai-je pu tout te donner? "
Voilà, très brièvement et dans l'ensemble, c'est cela.
Des mots nés dans les larmes et la douleur. Comme quoi un amour peut être aussi un champ meurtrier

irOise

Anonyme a dit…

Je t'avais laissé un autre message sur ce billet, et je ne sais pas ce qui c'est passé, pfuitt!!
Je trouve ce texte dur et beau aussi.
Il me semble que par moment nous devrions inverser nos pensées.
On dit toujours j'ai été trompé, mais jamais c'est l'autre qui s'est trompé (dans tous les sens)Peut-être avons nous vécu une chose qui ne nous serait jamais arrivé sans cette erreur.
Ca vaut ce que ça vaut, mais je me suis emplpoyé longtemps à tout inverser pour aller de l'avant.

Belle soirée irOise.

Je signe, Le Troll.

irOise a dit…

Le message manquant...je ne sais pas où il est passé.
Un chaînon manquant sans doute...
"Inverser nos pensées"
"tout inverser pour aller de l'avant"
Je ne suis pas certaine de bien comprendre.
J'ai été trompée,sciement, le fait est là. Le mensonge est une barrière. Ne plus devoir mentir, ma liberté est là. Je reste persuadée qu'il s'est trompé, qu'il s'est menti à lui même et qu'il rate quelque chose. Cela peut paraître prétentieux de dire cela, mais ce n'est pas le cas.
Tant pis, que puis-y faire sauf tenter d'oublier pour m'apaiser