Espiègle et malicieuse, elle titille tes sens
Voile ses poches vides, sous une peau hâlée, sous le soleil ambré
Vivre avec tout cela pendant un an durant
Rien qu’une seule fois et sans même révolte
La détresse masquée, lèvres et paupières fermées
Il en est des musées où l’on ne peut toucher, des sculptures invitant les mains à se poser
Rien à faire, rien à dire. Pose sur moi ton regard et dit moi qui je suis
La frustration est reine en ce milieu fermé
Offre moi ton avis qu’à mon tour je me trouve
Nouveau regard sur moi, m’incite à réfléchir, ma personne blessée
Un triangle aperçu, quelques sous-entendus
Ce pacte anonyme, tel un jeu mécanique
Tu payes, tu profites ...et pourtant, et pourtant
Non, jamais entre nous ne fût question d’argent
Mais l’addition est chère et je me sens ruinée
C’est « Bending » que j’écoute, une contre basse me berce
Une trompette me saoule, c’est Truffaz qui me vide
Et ce piano mêlé m’apaise en ce moment
Il me berce sans cesse et je le passe en boucle
Un pansement, une écoute, je flotte dans la ouate, puis replonge dans le doute
Je dois être un triptyque, universelle fraction
Une portion d’Amsterdam, une autre de Venise, la troisième de Rio
L'une se dévoile et même est presque nue.
La deuxième se cache, ne montre qu’un morceau
C’est un puzzle vivant qu’il devra reconstruire afin que la troisième se réveille à nouveau
Elle est donc comme ça, il faut l’apprivoiser
C’est un oiseau perdu, une bouchée pour le chat
Parfois femme tueuse aux griffes acérées
Je n’suis rien en ce monde qu’une sculpture intouchable
Une pierre, bloc de marbre, un coeur seul, dévasté
Mais qu’avez vous donc fait vous les hommes, me broyer
Autant noyer le chat et ainsi me tuer
...Et pourtant, et pourtant
Elle s’était faite aimante, laissée apprivoiser
Toi qui les aimes toutes, tu n’as pas su l’aimer
Détruisez la sculpture, cachez aussi ce corps
Ce faux bronzage d’été et l’accès à mon ventre...
Placez moi donc en vente, attirez les regards ; une vitrine, près d’une gare, un néon sur la porte
Continuez d’abuser, cela ne vient plus à ça, moi qui suis déjà morte....
Ou gardez juste le dos, cela devrait suffire
A moins que, à moins que.... Grattez donc à la porte, tentez moi de l’ouvrir
Faites en sorte que je sorte, que je passe le pont, les passages obligés
Tel un support de base, une toile, une trame, me voilà feuille blanche ou rien n’est dessiné
Il n’y a plus d échange, je n’ai plus la main mise, plus rien n’est partagé
La sculpture intouchable est à présent fêlée et je me sens musée qu’on ne vient plus visiter
Et pourtant, et pourtant...
Moi qui aime tant flotter et renais près de l’eau, je constate l’horreur !
Les passerelles des navires m’ont toujours apeurées
Photo: Alain Giraud - "La passerelle"
Edité le 13/09/2006
6 commentaires:
N'aime-t-on que pour des qualités empruntées?
Est-ce l'autre que l'on voit ou le reflet qu'il nous renvoi de nous?
Joli texte beaucoup de questions.
Bises, Le troll.
Je ne comprends pas la première question ... des qualités empruntées????
Bonne journée Troll
=)
Bonjour-soir irOise,
c'est un écrivain ou un philosophe ou les deux même, tiens oui c'est le week-end y a promo je te fais les deux pour le même prix.
Donc cet homme disait: si nous aimons quelqu'un pour sa beauté et que celle-ci venait à se ternir ou a diisparaître, l'aimerions nous toujours, si nous aimons une personne pour son intellect et que pour une raison ou une autre cette personne perde la raison, l'aimerions-nous toujours. Ce qu'il voulais dire c'est que nous aimons dans l'immédiateté et pour des raison qui peuvent disparaîttre et la personne non.
pour aller plus loin quand nous aimons quelqu'un l'aimons nous pour son foie, ses poumons, son coeur, ses os, intestins, pancréas, pieds, mains, etc.
En fait nous aimons toujours une petite partie de la personne. Bon je sais ce n'est pas terrible pour évoquer la relation amoureuse, mais...
Pour me ratrapper je vais faire une entorse à mon blog et parler d'amour sur un air de blues.
Bises, Le Troll.
Une relation amoureuse....l'évoquer de cette manière là n'est pas plus bête que de l'évoquer d'une autre manière. J'essaye seulement de m'imaginer:
"chéri, je t'aime pour tes intestins, si tu savais comme j'aime regarder tes poumons le matin et sentir l'odeur de tes pieds en fin de journée!" (euuh non, pas les pieds)
Arf! =)
Bon trève de plaisanterie, pour une relation d'amitié cela doit être la même chose, enfin je suppose.
Je ne sais pas trop quoi te répondre en fait, ça me parle, ça m'interpelle, mais.....
L'alchimie qui fait que l'on aime ou que l'on aime beaucoup ou plus du tout, c'est tellement complexe. Comment réagirait-on dans tel ou tel cas? Je ne sais pas. Je sais juste que si un jour par le fait d'un accident je deviens une plante sur un lit d'hôpital et qu'il n'y a plus aucun espoir, j'ai demandé à ma famille de débrancher la machine et de ne pas s'emmerder.
Une plante sur un lit, comme ça, innerte, ce n'est plus moi.
Mais je reconnais que j'ai un "drôle" de rapport avec la mort, pour l'instant en tout cas.
Aimer et être aimé, un vrai truc partagé, c'est cool quand même non?
Mais je reconnais que j'ai un "drôle" de rapport avec l'amour, pour l'instant en tout cas.
C'est beau, mais c'est quand même beaucoup de bluff tout ça non?
Mais je reconnais que j'ai un "drôle" de rapport avec les hommes, pour l'instant en tout cas.
Bon, comme dit un ami, le temps passe vite, je m'en vais de l'autre côté voir si ton blog à besoin d'une bande Thuasne, il m'en reste une de ma vieille entorse d'il y a trois mois!
Et puis, moi, s'il y a du blues dans le coin.....
llorT sesiB
=)
J'ai voulu faire un peu léger mais comme tu le dis ce n'est pas plus bête qu'autre chose.
Drôle de rapport avec la mort, l'amour, les hommes, quoi de plus naturel que chacun s'y prenne différemment.
ne va pas contre ta nature, les autres ce n'est pas toi. si il y avait une recette on le saurait déjà.
ressentir est l'important, désirer, se laisser aller aussi, ne rien faire.
soubi, Osirie.(:o]
J'essaye, j'essaye Troll....
Bonne soirée
'rOise
Enregistrer un commentaire