Tango

Tango d'un côté, Tango de l'autre
L'un en mot, tout plat sur une simple feuille
L'autre en terre, tout rond sur son support
Mais de chaque côté, la passion

Ils sont deux
Un homme Une femme

D’abord, ils se regardent
Les yeux se cherchent, se scrutent, se devinent
Ils se rapprochent, se tournent autour
Ce n’est pas un chasseur qui guette sa proie
Ce n’est pas un combat de fauve
Alors ils se frôlent, se contemplent à nouveau
Il lui prend la main, la danse commence
Elle s’enchaîne à lui
Ils se soudent, corps à corps
La musique commence
Envahi le corps, envahi l’esprit
Les talons claquent sur le parquet
La robe rouge colle à sa peau
D’un mouvement, elle se place contre lui
A présent, ils ne font plus qu’Un
L’anche du bandonéon joue sa complainte enivrante
Et c’est sur ses hanches que le son diatonique se pose
Une longue jambe enrobée, noir est le bas de soie
Elle l'appréhende et ils glissent sur le bois
Non, ce n’est plus une danse
C’est une obsession, une grâce expressive et ils s’impliquent
Chaque pas, chaque mouvement, passionné, mélancolique
La complicité de l’âme, presque érotique
L’harmonie du corps sans cesse renouvelé
Une fusion mélodieuse, un groove électronique
Il l’a aimé dès qu’il l’a vu
Il l’a aimé dès qu’il l’a connu
Et ils dansent avec aisance
Sans lourdeur, sans raideur, varient les pas
C’est l’élégance de cette danse
C’est l’élégance de Triptico
C’est la Revancha del Tango !

Edité le 2/10/2006