Saloua

Saloua
Un premier opus abstrait
Une onde montant vers le ciel
Un coeur qui naît, qui se construit et s’élève
Résultat étonnant, même pour moi
Un mélange de gamme de sons et de gamme de tons
Une hésitation et une verticalité contestée
Juste l’espace d’une nuit
Je voyage dans les sons de Mounir
Je suis imprégnée d’émotions traversant l’âme et l’esprit
« Ça monte et ça recouvre tout, nous enrobe dans la ouate et nous couche dans l’herbe »
« Le rythme est comme une danse du ventre »
« Et que ça ondule »
« Et que ça bouge »
« Et que ça sonne si vrai ce coeur qui naît »
« La tête en arrière, les épaules qui battent le rythme »
Il y a tant de paix et d’amour dans Saloua
Il y a tant d’apaisement dans cette voix
Des marches suggérées
S’élever vers le ciel
Trouver la lumière
Trouver la vérité, oui mais je ne sais pas laquelle
Se trouver peut-être
Se chercher sûrement
Se retrouver vidée de toute émotion
Comme si la toile m’avait dévorée...
Atteindre le sommet
Très haut, tout la haut
A la verticale


Retrouvez un extrait de la chanson Saloua sur le site d'Erik Truffaz.com

Edité le 24/09/2006

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonsoir irOise,

Vidée ou emplie d'émotion? La peinture fait naître ou tue?
Très jolie peinture. Je voulais dire toile et puis il me semble que tu peins sur papier à grammage différent celon ce que tu fais. En fait tu écris en couleurs. Saloua, Truffaz? serais-tu une fan?
Anouar Brahem n'est pas mal non plus "Le pas du chat noir" est magnifique.

Belle soirée, Le Troll.

irOise a dit…

Vidée, parfois. Après l'écriture "noire" oui. Il m'arrive de devoir aller m'allonger pour me reposer parce que cela a demandé tellement d'énergie qu'une part de moi est épuisée. Je te donnerai un exemple avec "Les champs meurtriers" un de ces jours. Je placerai le texte avec un mot d'explication de base et tu comprendras certainement pourquoi dans ce cas "vidée". Pour ce qui est de Saloua, la toile (c'et un carton toilé) ne m'a pas vidée. Ce sont les premiers pas d'un art abstrait que je commence seulement a pratiquer. C'est l'inconnu pour moi, je ne sais pas ou je vais, donc je me laisse aller, je regarde ma propre toile en spectateur et je m'interroge. Dois-je la laisser verticale ou la placer horizontalement sur le chevalet? La verticalité s'est imposée d'elle-même. Le chant de Mounir Trudi s'élève vers le ciel et nous le suivons en écoutant ce chant. Les lignes qui ondulent sont un effet de colle/ciment pour carrelage placée avec un morceau de plastique que l'on utilise pour "rayer" cette colle afin que le carrelage adhère bien à la surface. Il y a un côté lisse et un autre à dents. J'ai choisi le côté lisse pour faire les bandes et j'ai laissé ce qui dépassait. Cela donnait du relief à la toile et rappelait les ondulations du chant et de la danse. Après, c'est de l'acrylique, du pastel sec, du fusain, des pinceaux et mes doigts. Elle n'est pas très grande, 50x70cm. Cela peut paraître grand, mais je pense que je ferai d'autres essais en plus grand encore, un jour. Il me manque de la place chez moi pour faire ce genre de chose. L'atelier d'irOise est son salon et si je ne me modère pas, c'est vite le bordel!
Je n'ai pas encore trouvé le moyen de placer la musique sur Blogspot, c'est pour ça que j'ai juste placé un mot sur l'image afin de "renvoyer" les gens vers son site. Sinon, je l'aurait placée en même temps que le billet et l'image afin que les visiteurs puissent écouter le morceau. Oui, je suis une grande fan, pas depuis longtemps, un an à peine. C'est un jeune blogger qui m'a fait découvrir Truffaz, un fan de jazz, entre autre. Je ne sais pas ce qu'il a après Saloua mais j'ai vu quelques vidéos sur Youtube.com qui me donnent envie d'aller chez mon disquaire dépenser quelques maigres euros. Mais je ne l'ai pas encore vu en concert. Tu avais placé "Bending new corner" il y a quelques temps, il m'a aussi inspiré ce morceau. Et "Whispering" dans les oreilles, basse et trompette, rhaaa, quel pied!
Les émotions bougent avec lui, je crois surtout que certaines musiques me vident de ce que je dois sortir de moi pour me préserver et font le plein d'autres émotions indispensables au bien-être personnel.
Je ne pense pas que ce soit la peinture qui fait naître ou mourir. Il me semble avec ce que je crée, que ce sont les émotions qui émanent de cette création. Rhaaa, je ne trouve pas les mots !
J'ai des émotions, inspirée de ma vie, des gens, d'une chanson, d'une odeur par exemple. De ces émotions naissent quelque chose, une toile, un dessin, des mots. La plupart du temps, la toile ou le dessin ne tue pas. C'est la concrétisation d'émotions, l'expression d'émotions. Pour les mots, c'est la même chose, mais dans ce cas oui, certains peuvent tuer à petit feu. Au moment ou j'ai écrit certains textes très noir, je te l'ai dit plus haut, j'était vidée, émotionnellement et physiquement vidée. Je devais aller me coucher pour me reposer tellement mon esprit était épuisé. Ca peut parraître con comme ça, mais quand tu sors avec des mots les émotions que tu as en toi, cela peut être parfois très violent et il est vrai que cela "tue" une part de soi. Comme si on te suçait ta moëlle existentielle. Mais bien sûr, c'est ma vision des choses sur mon propre travail. Je pense qu'une fois le travail fait, lorsqu'il est vu par d'autres, dans ce cas, il fait naître des émotions ou laisse par contre indifférent. Mais alors, ce n'est plus moi, ce sont les émotions du visiteur.
Pour faire le plus simple possible, des émotions sont mises sur papier/toile et en inspirent d'autres, qui créeront peut-être d'autres émotions qui s'exprimeront sous forme de toile/dessin/sculture/mots....mais ça je ne le saurai jamais.
Le pas du chat, tu l'avais déjà placé sur ton site, je l'avais trouvé très beau. J'ai les mains dans la terre glaise depuis hier, un "corps à corps" qu'il est très agréable de travailler avec Anouar Brahem en fond sonore. C'est très reposant et tout en douceur, cela me convient pour ce que je suis en train de faire.

Oups! Encore un long commentaire
=)

Bisoux Troll, à plus tard
irOise

Anonyme a dit…

Bonjour irOise,

Il n'est pas trop long j'en attendais plus et hop! je suis arrivé au bord de la falaise, je me serais laissé emporter.
En te lisant une pensée m'est venue, si le peintre regardant son tableau, qu'il ne reconnaît plus tout à fait puisqu'il n'est plus à l'intérieur, peignait l'émotion qu'il ressent à le contempler. Van Gogh et ses tournesols, ne serait-ce pas cette lumière qu'il n'arrivait pas à traduire et regardant ses toiles il recommençait?
Pour ce qui est de se vider, il est évident que nous sommes toujours insatisfait de notre sort et qu'il faut un exutoire, certains le trouve dans l'art, l'écriture ou autre, et c'est vrai que la peinture, sculpture, écriture, peuvent être violentes, tendres, traduisant des émotions perdues ou découvertes.
En fait le mal être vient de la non possibilité d’exprimer nos sentiments, de les connaître et les reconnaître.

Encore en retard !!

Belle journée, Le Troll.